

Entre histoire millénaire et modernité fulgurante, récit d’une aventure au cœur de l’Empire du Milieu
Avant de plonger dans les temples, les cités impériales et les légendes millénaires, voici quelques impressions générales de mon voyage en Chine. Entre caméras omniprésentes, communication parfois sportive avec les chinois et démesure des villes, ce pays, à la fois fascinant, déroutant, dépaysant, mérite qu’on s’y prépare un peu.
En Chine, si vous ne sortez pas votre passeport dix fois par jour, c’est que vous ne l’avez pas sorti une seule fois ! Pour entrer dans un musée, pour en sortir, et parfois même vingt mètres plus loin, un nouveau contrôle vous attend. Les caméras sont omniprésentes, mais paradoxalement, on s’y sent en parfaite sécurité — au point de pouvoir laisser son sac à dos ouvert sans crainte.
Ce qui m’a surprise, c’est que les premiers guides nous proposaient régulièrement de nous prendre en photo… avec leur propre appareil. Intriguée, je découvre qu’ils doivent souvent « rendre compte » à leur employeur. J’ai capté l’un d’entres eux, prenant en photo de dos, une partie du groupe. Après explication, on a joué le jeu, sourire compris.
Autre anecdote : on m’a dit qu’il fallait éviter de recharger son téléphone sur les prises USB des hôtels car elles voleraient nos données. Légende urbaine ? Peut-être. Mais par précaution, je rechargeais en mode avion.
Avant de partir, on m’avait prévenue: Google, WhatsApp, Facebook, Messenger… tout ça est bloqué en Chine. Petit moment de panique pour la connectée que je suis. Finalement, hormis quelques soucis à Pékin, ma connexion Free m’a permis d’accéder à tout sans trop de problème. Ouf !
D’autres voyageurs ont opté pour une eSIM locale, mais attention: sans VPN intégré, impossible également de se connecter. Enfin, côté paiement, prévoyez du liquide. Les cartes bleues ne sont que rarement acceptées, et les distributeurs sont rares. Eux paient tout via Alipay.
Les Chinois parlent très peu anglais. Même les bases sont compliquées. Le premier jour, impossible de faire comprendre que nous cherchions le mausolée de Mao. Avec leurs quatre intonations, un mot mal prononcé peut vouloir dire tout autre chose. “Mao”, par exemple, peut aussi dire “chat” ou “chapeau” … Et gare à la prononciation: dire bonjour (Ni-Hao) de travers peut se transformer en “j’ai envie de faire pipi”!
Les différences de dialectes sont telles que parfois, même entre eux, ils ne se comprennent pas. Notre premier dîner fut mémorable : malgré les photos sur le menu, la commande a pris quinze minutes. La serveuse n’est jamais revenue… sans doute partie demander une prime de pénibilité après notre passage!
De la soie ou encore des spécialités culinaires (vinaigre ou boeuf vendu en bouchée sous vide à Pingyao; produits à base de pivoine de Longuyan; thé…). Je me suis laissée avoir, comme au Japon, par leurs magnifiques boîtes à gâteaux qui finalement ne sont jamais terribles. On peut se laisser tenter sur place mais dans 95% des cas, vous retrouvez désormais la même chose sur Amazon ou dans l’hypermarché chinois de votre ville (ParisStore de Roubaix pour les nordistes).
Dans tous les cas, ne ramenez pas une contrefaçon. La Chine est la reine de la copie! Ca, on le sait tous en ce qui concerne les sacs, vêtements mais ce qui est cocasse c’est de voir que même de grandes enseignes (Ibis, Starbucks ou KFC…) sont copiées jusqu’au logo! Rien n’échappe à leur imagination.
Nous sommes partis en octobre, l’une des meilleures périodes (avec avril-mai). L’été est à éviter : chaleur étouffante, humidité insupportable et sites bondés, les Chinois étant eux-mêmes en vacances. Attention aussi à la fête nationale début octobre : files d’attente interminables garanties ! Et si possible, évitez les dimanches : nous avons visité l’armée de terre cuite ce jour-là… au milieu d’une marée de touristes chinois.
Les premiers jours, le ciel était voilé d’une brume persistante… un temps du Ch’Nord !
Notre groupe: A la base 3 amis (la Team du Japon) qui décident pour des raisons variées de partir cette fois en formule organisée: le premier car il souhaite un guide pour enrichir notre compréhension du pays, la seconde pour l’opportunité de rencontrer d’autres esprits voyageurs et moi car j’avais juste l’envie de me laisser porter… La team s’est agrandie à 6 co-voyageurs avec une entente excellente du début à la fin. Les voyages en groupe organisé c’est sympa tant que l’on n’excède pas 10/12 personnes.
Sur place, très peu de touristes étrangers. Le pays se remet doucement de la crise sanitaire qui a fait beaucoup de mal au secteur touristique. En revanche, les Chinois font de plus en plus de tourisme donc nous étions rarement seuls!
Nos moyens de transport: Un minivan en ville et le train entre chaque étape. Nous avons aussi testé le métro de Pékin: propre, clair et bien organisé. Mais soyons honnêtes: se déplacer en Chine, ce n’est pas de tout repos. Chaque ville compte facilement dix millions d’habitants, et la logistique peut vite tourner au casse-tête.
On a un peu tout testé! Du canard laqué à la viande flambée devant nos yeux en passant par les fastfood de raviolis. Le plus souvent, les restaurants, comme au Japon, proposent des salles à part où chaque groupe (de collègues, amis) se retrouvent autour d’une grand table. Il y a toujours beaucoup trop à manger. Un peu de culpabilité à en laisser.
Les hôtels
Somptueux et a priori pas très chers…moins de 50 euros la nuit. J’ai notamment eu une baignoir collée à une baie vitrée au 27ème étage d’un hôtel. Royal…
Notre parcours
J0. Départ de Roissy
J1. Arrivée à Pékin – Temps libre pour découvrir la ville et galérer un peu à se faire comprendre!
J2. Pékin: La Grande Muraille
J3. Pékin: La Cité Interdite et la place Tian’an Men
J4. Pékin: Le Temple du Ciel puis train pour Pingyao
J5. Pingyao puis train pour Xi’an
J6. Xi’an: Armée de Terre Cuite – Petite Pagode de l’Oie
J7. Train pour Luoyang: Les grottes de Longmen
J8. Luoyang: Visite de Shaolin
J9. Train pour Suzhou et visite de la ville: jardin du maître du filet – balade et shopping le long de la rue Pingjiang
J10. Découverte de la fabrication de la soie – Route vers Tongli: balade en barque dans cette petite Venise chinoise. Route vers Shanghai: déambulation by night dans les quartiers de Shanghai
J11. Shanghai et vol de nuit
En conclusion, un voyage inoubliable! J’ai été émerveillée par des sites dont je n’attendais rien (Pingyao, Shanghai…) et un peu déçue par celui que j’imaginais grandiose: la Grande Muraille. Il m’a juste manqué un peu de nature. Si c’est ce que vous cherchez, on m’a conseillé la province du Yunnan, et notamment le plateau de Guizhou.
Et en vidéo…Acrobatie 1 et Acrobatie 2