

Pékin est la capitale depuis 800 ans. Première approche de la ville : beaucoup d’embouteillages et pléthore d’immeubles d’affaires, un peu vieillots. Je pense à ce jeu de société de ma jeunesse que j’adorais : Hôtel.
La 1ère partie de notre voyage nous a conduit sur différents sites emblématiques du pays.
« Celui qui n’a pas gravi la Grande Muraille n’est pas un homme véritable » — Citation popularisée par Mao Zedong
Il y a 2 500 ans, il y avait 7 royaumes en Chine. Au début, on ne parle pas de murailles mais de murs que construisaient les royaumes pour se protéger. Petite anecdote : le cerf-volant a été inventé il y a 3 000 ans pendant les guerres pour communiquer de loin. Pour communiquer, ils faisaient également de la fumée avec du bois et des excréments de loup car cela donnait aux fumées, une couleur verte et jaune plus visible.
C’est le 1er empereur Qin qui a éliminé un à un tous ses ennemis et qui, en 221 avant J.-C., a réunifié les murs. Ce dragon de pierre, plus connu sous le nom de « Chang Cheng » qui signifie longue muraille, s’étire sur près de 6 000 km. Elle traverse 7 provinces et a mobilisé plus d’un million d’hommes.
De Pékin, il y a 4 accès pour la Grande Muraille, dont un avec téléphérique qui semble pas mal. Nous avons emprunté le chemin sportif : 300 mètres et 1 200 marches (entre 10 et 35 cm chaque marche… les ouvriers de l’époque n’avaient clairement pas le compas dans l’œil !). Résultat : 3 jours de courbatures aux mollets.
Un peu déçue, je dois l’avouer. Je m’attendais à marcher pendant des heures sur les remparts, mais finalement, après une heure de montée et le passage de quelques guérites, nous nous sommes retrouvés face à une grille. Impossible d’aller plus loin. D’un côté la grille, de l’autre le parking à bus en contrebas.
Un lieu très touristique, un peu dépourvu de charme. Une infime partie (peut-être 1 %, même si j’ai aussi entendu le chiffre de 20 km seulement) est restaurée et accessible aux touristes. Mais bon, je peux désormais dire que j’ai acquis comme Ségolène Royal, « la bravitude ».
Non loin de la Grande Muraille, une imposante nécropole impériale abrite les mausolées des empereurs de la dynastie Ming (13 sur 16).
Ce sont les géomanciens qui ont identifié le lieu, car il fallait qu’il soit en accord avec les principes du Feng Shui : protégé du vent (car sinon l’âme se disperse) et à proximité de l’eau (qui permet à l’âme de se concentrer).
La place Tian’anmen, ou place de la « Porte de la Paix Céleste » est la plus grande esplanade de centre-ville au monde et peut accueillir un million de personnes.
Elle est le centre politique et culturel de toute la Chine. Au centre se dresse le mémorial de Mao Zedong et le monument aux héros du Peuple, un obélisque qui symbolise la libération et l’indépendance nationale.
Il faut réserver et compter plusieurs heures d’attente pour voir le mausolée. Nous ne l’avons pas fait. Je n’étais pas allée voir Lénine sur la place Rouge…pas de jaloux !
Nous avons assisté à la descente du drapeau qui a lieu chaque soir vers 17h30. Je vous conseille de rester pour voir la place de nuit…carrément plus sympa que de jour où elle peut être un peu décevante.
Par ailleurs, nous n’avons pas attendu pour entrer sur la place. En journée, il faut compter parfois 2h de file d’attente. Forcément : ils fouillent méticuleusement chaque sac à dos.
L’ambiance autour de la place Tian’AnMen: beaucoup de touristes qui louent des costumes pour se déguiser. On pensait le 1er soir qu’il y avait une fête mais finalement non: dans chaque ville, nous verrons des dizaines, des centaines de personnes déguisées.
Au nord de la porte Tian’anmen se trouve la mythique Cité Interdite, également connue sous le nom de « Palais impérial ».
Construite entre 1406 et 1420, la Cité Interdite est un chef-d’œuvre architectural. Le jaune est la couleur de l’empereur et des toits de la Cité. Le rouge est la couleur du bonheur et des murs.
Elle fut la résidence des 24 empereurs des dynasties Ming et Qing (entre 1420 et 1911). D’une superficie de 72 hectares, elle abrite plus de 9 000 pièces. On arrive dans une 1ère enceinte et à tort je pensais que cela se résumait à cela. Finalement, telles des poupées russes, on découvre plusieurs places et palais d’empereur ainsi que les palais et jardins des concubines.
Le jardin au Nord Ouest est un régal pour les yeux mais il est pris d’assaut. On aimerait l’avoir rien que pour nous.
Pour le reste de la ville, les murs étaient gris et les portes rouges.
Pour les Chinois, la terre est carrée et le ciel (soleil) est rond. Longtemps, ils ont appelé la Chine « l’Empire du Milieu » et le représentaient sous forme d’un carré. La Cité Interdite est carrée. Le Temple du Ciel et les tumulus (tombes) sont ronds car ils doivent permettre à l’âme de monter au ciel.
Ce temple légendaire, datant du 15ème siècle, est le lieu où les empereurs Ming et Qing venaient célébrer les rites pour rendre hommage au Ciel et l’implorer pour de bonnes récoltes. Son organisation reposait sur la cosmologie chinoise. Rien n’était laissé au hasard : les couleurs, les formes, les sons et la position des édifices représentent la complexité de l’univers.
De retour à Pékin, nous passons à côté du Stade National que l’on surnomme « le Nid d’Oiseau », imposante structure en acier situé sur le Parc Olympique.