A Clisson, jolie bourgade à 30 minutes de Nantes, se tient chaque année, le festival HellFest, une institution pour les métaleux de tous poils. Il faudra que je me lance un jour car l’ambiance y semble démente!!
En juin, pendant 3 jours, c’est en moyenne 150 000 festivaliers qui se pressent sur ces 14 Ha au milieu des vignes.
En attendant, j’ai profité d’une jolie journée ensoleillée pour découvrir le parc ouvert au public. On peut profiter de plusieurs des œuvres d’art laissées à l’année.
On y découvre notamment le mausolée de Lemmy Kilmister, bassiste et chanteur de MotorHead, qui est devenu un véritable lieu de pèlerinage.
Bars à containers, voiture scorpion accrochée en façade du bar principal, arbre métallique, main du diable, Kingdom of muscadet à l’entrée du bois, bar à muscadet…seuls manquent la cathédrale, la grande roue et les scènes Mainstage pour que le décor soit complet.
Les activités du festival sont structurées autour de six scènes dédiées chacune à un style de musique différent: rock, heavy, death ou black metal mais aussi punk et hardcore. Un pipeline de bière a été installé sous terre afin de mieux ravitailler les deux bars les plus proches des scènes, ainsi qu’un pipeline de gaz pour alimenter les décors faramineux.
Comment tout a commencé?
Ben Barbaud, tout juste titulaire d’un BTS Commercial « Boissons, vins et Spiritueux » obtenu en 2002, fan de punk, hardcore&co, souhaitait faire partie intégrante de ce monde. Pas assez doué pour écrire un fanzine ou pour monter un groupe, il s’est tourné vers la dernière option envisageable: organiser des concerts.
Dès 2002, il lance FuryFest. Revers de fortune, la mairie se plante et loue la salle qu’il a réservé un an plus tôt. Il doit se rabattre sur une autre salle, dans une autre ville, beaucoup plus grande…qu’il remplira.
Le festival rencontre toutefois des déboires: pertes financières, difficulté à trouver des salles pour les accueillir et le clou du clou, c’est en 2005 quand un des producteurs se barre avec la caisse. Bref, c’est la panade. Mais Ben Barbaud a dû faire sien l’adage « la victoire appartient à ceux qui tiennent un quart d’heure de plus » car malgré tout cela, il ne renonce pas et en 2006, il revient frapper aux portes de la mairie de la petite ville où tout a débuté: Clisson.
Il vend « un festival rock familial et accessible », une sorte de « mini Vieilles Charrues » car il sait alors qu’il aurait essuyé un refus s’il avait vendu « l’un des plus gros festivals métal européens ».
Il décide de changer le nom, Furyfest désormais entaché. Il opte pour Hellfest, festival de hardcore New Yorkais qui venait de mettre la clé sous la porte à cause, lui aussi, d’un renégat parti avec la caisse.
Aujourd’hui, sur les 6600 habitants, un sur 6 travaille comme bénévole pendant le festival et au mois de Juin, ça donne ça:
https://www.youtube.com/watch?v=0zhue02LaCM