Je profite d’un dimanche pluvieux pour me mettre un peu à jour. Gageons qu’il y en aura d’autres cet été dans le Nord, afin de faire des post sur d’autres destinations récentes (La Réunion, Bucarest…) voire de m’attaquer à des périples beaucoup plus anciens.
Aujourd’hui…La Sicile ! Son soleil, ses citrons, ses amandes et sa Dolce Vita !
Une envie soudaine d’évasion en mars nous a conduit, avec une amie, à rechercher toutes les destinations sympas et accessibles à partir de Lille : critère principal de choix pour une escapade qui se voulait plutôt courte au départ… 3-4 jours. Finalement, nous avons opté pour un A.R. fin avril pour Palerme et pour une durée d’une semaine. On est souple, on sait s’adapter…
Avec une arrivée tardive (22H), il nous a semblé opportun de récupérer notre voiture de location en arrivant et de réserver un hôtel à Cinisi, à côté de l’aéroport.
Pas l’envie de débuter notre périple par la trépidante ville de Palerme. Pour cette 1ère journée d’acclimatation, on a misé sur la douceur et le repos avec une matinée à Mondello, petit village de pêcheurs au Nord de Palerme.
De là, nous avons pris la route pour passer l’après-midi à Cefalu, également ville de pêcheur mais plus animée car c’est une station balnéaire.
Les petites rues sont bordées de restaurants et boutiques de souvenirs. On peut y visiter une grande Cathédrale normande ou encore pour les plus sportifs, monter en haut de la Rocca pour le panorama…On a voulu…pis non… ça grimpe pendant 45 minutes…un peu rude pour une 1ère journée.
On a préféré la sympathique plage de la ville avant de repartir, direction Milazzo.
Nous sommes restées 2 nuits à Milazzo. Pas franchement d’intérêt touristique mais on voulait pouvoir partir tôt et rentrer tard d’une des îles éoliennes que nous souhaitions visiter : l’Ile Vulcano. L’idéal est de prendre un hôtel sur le port pour éviter d’avoir encore à garer sa voiture.
Petite déception sur place car leur bain de boue, réputé pour ses vertus, était fermé. A priori, une histoire administrative qui bloque la finalisation de la construction du nouveau SPA autour du cratère de boue naturel.
Nous avons en revanche fait une belle rando sur le Grand Cratere. L’accès était interdit mais pour une raison que j’ignore, tout le monde s’en fout… Nous avons donc suivi la voie.
Pas d’arrêt plage en revanche sur cette île. Un panneau peu encourageant vous indique qu’en raison de fumerolles and co, on ne peut pas rester plus de 30 min sur le sable, qu’il faut un transat… la liste est longue et comme hors saison, c’est tristoune et ça sent le soufre, on n’a pas cherché cette fois à contourner l’interdit.
Notre destination suivante était Taormina. Mais avant cela, sur le chemin, nous nous sommes arrêtées nous balader à Savoca, un des villages où a été tourné le Parrain !! Coup de cœur pour ce petit village typique. Il faut bien évidemment s’arrêter boire un verre au mythique Bar Vitelli.
A l’intérieur, toute une pièce est dédiée au tournage du film. Oserais je avouer que je ne l’ai jamais regardé…
Il y a aussi une très jolie boucle à faire pour découvrir tout le village et finir par une église, également bien connu des aficionados de la trilogie.
Puis Taormina donc… La ville est réputée pour son très beau théâtre gréco-romain avec vue sur l’Etna. Je confirme!
Plusieurs sites recommandent la très belle plage d’Isola Bella… Bon… 3 cailloux et autant de transat… Cela ne m’a pas plu ému que ça.
Peut être qu’en pleine saison, le coin offre une ambiance différente. A proximité, il y a un beau village où nous n’avons pas eu le temps d’aller : Castelmonta. Nous avons repris la route en fin de journée pour rejoindre notre lodge à proximité de l’Etna : Bosco Cianco à Biancavilla. Très sympa !! Nous avons pu arriver un peu tardivement et avoir notre dîner prêt – et heureusement car pas grand-chose aux alentours.
Le lendemain, départ pour l’Etna. A la sortie du Lodge, très belle vue sur l’Etna.
Nous ne sommes néanmoins pas parties assez tôt + quelques péripéties (cf « Conduite »). Nous avons regretté car à l’instar de La Réunion : pour voir quelque chose, il ne faut pas hésiter à partir à 5H ou 6H du matin. A notre arrivée, le brouillard commençait sérieusement à tomber.
Cela ne nous a pas empêché de prendre le tour complet à savoir la montée en funiculaire pour atteindre 2500 M puis le 4X4 pour monter jusqu’à 2750 M. De là, vous faites un petit tour avec un guide pour vous approcher de la Vallée Del Bove mais le temps ne permettait pas de voir quoique ce soit. Et tout cela pour la modique somme de 78 euros de souvenir… Pas donné.
Nous avons contourné Catane (à part son aéroport, nous n’avons pas entendu de raisons d’y aller) pour aller à Syracuse.
Notre logement était dans l’ancienne ville où nous sommes restées.
Mais il y a sans nul doute, beaucoup à voir également dans la nouvelle ville et alentours (notamment le Parc Archéologique de Neapolis). Petit coup de cœur pour Syracuse, ses jolies places, ses bons restaurants… On ressent la Dolce Vita Sicilienne ici.
En revanche, n’y allez pas pour la plage car, au moins dans cette partie de la ville, nous n’avons pas trouvé où poser un carré de serviette.
Pas de visite particulière ici…
Se balader, flâner… L’architecture suffit à elle-même.
La journée suivante nous l’avons consacré en partie à relier Syracuse à Palerme par le centre. La route étant bonne, c’est assez rapide.
Avant Palerme, nous avons visité la très belle Cathédrale Arabo-Normande de Monreale et ses mosaïques dorées.
Notre hôtel situé Via Roma était un bon point de départ pour une visite dans la vieille ville by night.
J’ai notamment apprécié la petite place Quattro Canti.
Entre la Via Maqueda et le port, se concentrent beaucoup de beaux bâtiments. On a déambulé sans but précis (enfin si…celui de trouver un bon resto et on a fini à l’Anica Palermo, sympa). Balade agréable.
Néanmoins, après avoir fini par trouver un parking à 30 euros la journée (une fois de +, on nous avait promis un parking qui était complet), on a appris que le lendemain (notre dernier jour en Sicile) était férié et qu’on devait donc récupérer notre voiture avant 11H. Cela nous a encouragé à finir de voir ce que l’on voulait voir le matin à savoir : La Cathédrale qui abrite les tombeaux des rois et reines ainsi que Le Palais des Normands puis à quitter la ville.
On n’avait de toute façon pas l’envie d’y passer la journée complète. Un peu à l’improviste, on a décidé de faire route vers Corléone (à environ 1H15 de Palerme).
L’intérêt de la ville réside dans son musée dédié à la Mafia et aux 2 juges assassinés qui ont donné leur nom à l’aéroport de Palerme. Le site n’était pas très clair sur son ouverture un jour férié… Bon ben c’était fermé ! Un peu de regret dans le sens où j’ai adoré le musée Arafat à Ramallah et me dit que cela doit être beaucoup plus prenant d’en apprendre plus sur ce pan de la Sicile sur place qu’au travers un reportage à la TV. Néanmoins, pas de regret pour la route car le paysage de campagne était chouette.
Pour clôturer notre journée (notre vol était à 22H) et notre périple, nous avons en conséquence, changé de nouveau nos plans, et sommes parties en direction de la mer côté ouest. Cette côte est très différente de ce que nous avions pu voir, beaucoup plus touristique.
Nous sommes allées à Scopello dont la petite place est réputée (me demande toujours pourquoi…).
On s’est laissé tenter par la visite d’un musée installée dans une ancienne pêcherie de thon. 10 euros la visite qui dure…10/15 min…en italien (plus d’anglais). Pas forcément à faire… En revanche, le lieu sert également pour des soirées événementielles et pour le coup, cela doit être très agréable !
En conclusion, cela a été une très belle semaine. Je ne regrette pas de ne pas avoir été au Sud (beaucoup de sites archéologiques) et puis un jour j’y retournerai 😉 En revanche, une journée de + du côté de Taormina eût été appréciable, notamment pour visiter Castelmonta et prendre le temps de flâner dans un vignoble (avec dégustation of course !). Ceux qui le proposent sont principalement aux alentours de l’Etna.
Notre tour : De Palerme à Syracuse
J1 : Lille – Palerme (Aéroport à Cinisi) : arrivée tardive.
J2 : Mondello – Cefalu – Millazo
J3 : Millazo – Ile de Vulcano – Millazo
J4 : Millazo – Taormina – Biancavilla (Etna)
J5 : Etna– Syracuse
J6 : Syracuse
J7 : Syracuse – Palerme (Monreale et vieux Palerme By Night)
J8 : Palerme – Corléone – Scopello – Lille : départ tardif
Transport
Location :
Nous avons loué une voiture, petite Fiat 500 rouge, à l’aéroport de Palerme, auprès de l’agence Hertz. L’agence présente plusieurs avantages : 1) elle se situe au sein de l’aéroport 2) elle ferme à minuit (avec les retards à l’allumage, nous avons atterri vers 23H30 au lieu de 22H) 3) c’est une agence avec qui on peut facilement dialoguer en France si besoin.
Conduite :
Pas de difficultés particulières mais à savoir qu’un Stop chez eux…semble être un « Cédez le Passage » chez nous… On ne s’arrête pas…voire…on se fait klaxonner si l’on s’arrête.
La grande route qui longe toute la côte est très agréable. Il n’y a qu’en campagne qu’il faut se méfier. Waze nous a proposé par exemple, un itinéraire … juste infaisable. En voulant aller à l’Etna, on s’est retrouvé dans un petit chemin, de plus en plus pentu et étroit, de moins en moins bitumé…jusqu’à ne plus pouvoir aller plus loin car le chemin était truffé d’énormes cailloux (on était pas loin du « petit rocher » :-)) qui auraient flingué la voiture… La frousse de notre voyage…dans un trou paumé…sans possibilité de faire demi-tour. On a fini par voir un homme se baladant au loin. On lui a fait de grands signes pour qu’il vienne nous aider. Plus il s’approchait et plus on le trouvait jeune… Bon…on n’est pas sûres qu’il avait l’âge d’avoir son permis… Mais on lui a quand même confié le volant pour nous aider à faire marche arrière… Le même coup nous est arrivé quelques jours plus tard… J’ai fait demi-tour bien plus tôt… En voyage comme dans la vie: Quand on ne le sent pas…on n’y va pas !
Parking : Les hôtels indiquent Parking mais finalement nous n’en avons jamais eu. On se gare dans la rue ou parfois ils proposent un service de voiturier. On s’est fait alpaguer par un riverain un matin quand notre voiturier nous a ramené la voiture. Nous ne parlons pas italien mais avons cru comprendre que nous devrions avoir honte de faire travailler la mafia… Moi ce que j’en dis…c’est que tant que ma voiture ne sert pas à faire un Go Fast pendant que je visite tranquillement la ville et qu’on me la rend sans égratignure et avec le bon kilométrage, c’est un service honnête.