Mon 1er voyage au Portugal, durant mes années lycées, ne m’avait pas laissé un souvenir ému. Presque 20 ans plus tard (ouuuh ça pique d’écrire ça!), j’en reviens conquise! Quelques conseils et infos tirés de ces 5 jours à Lisbonne (située sur la rive droite de l’estuaire du Tage) et ses alentours (Sintra et Cascais).
Juin est une période idéale pour y aller. Depuis plus de 80 ans, la ville s’anime pour les festivités organisées en l’honneur de son Saint Patron : Saint Antoine. A cette occasion, les quartiers historiques se parent de guirlandes, les odeurs de sardines affluent et les rues sont animées par de nombreux concerts et spectacles de rue. Le point d’orgue de la fête est le 13 juin. On est arrivées le 17…loupé (…de l’intérêt d’ouvrir son guide avant de prendre son billet)!
Les 2 tramways les plus appréciés des touristes sont le tram 15 (le bleu, que l’on prend pour aller à Bélem) et le tram 28 (le jaune qui traverse la ville, d’Est en Ouest).
Les principaux funiculaires sont ceux de Gracia, Bica et De Gloria. Ils se trouvent plutôt à l’ouest (Quartier Bairro Alto). Le ticket acheté directement dans le funiculaire est cher (3,60 euros !) pour une montée de quelques dizaines de mètres.
L’idéal c’est d’acheter un support Viva Viagem (50 cts). Elle se charge ensuite avec des tickets à l’unité (1,40 euros), des pass à la journée (6 euros) ou encore les billets de train que vous achèterez pour Sintra, Cascais…
Il existe, vers la gare Cais Do Sodre, un musée dédié aux transports en commun (Museu Da Carris). Il sert également de hangar pour les tramways de la ville.
« Un mal qui fait du bien, un bien qui fait du mal ». C’est ainsi que le poète Camoes qualifiait la Saudade. Le mot désigne un sentiment qui pour beaucoup caractérise l’âme portugaise. Le Fado est une forme d’expression privilégiée de la Saudade. Il parle des amours inaccomplies, des départs, des ruptures, des difficultés de la vie, des destins contre lequel on ne peut rien…
Il existe beaucoup de lieux pour écouter du Fado et pourtant, entre les « hypers touristiques », les « hypers chers », les « hyper tardifs » et les « hypers fermés » (bien se renseigner sur les jours d’ouverture !), nous avons eu des difficultés à trouver notre bonheur. Nous avons fini par nous poser au Fado Night (2 Largo de Sao Miguel – quartier Alfama). C’est sans doute pas le plus typique mais les prix sont abordables (plat à 15 euros or les prix grimpent vite dans ces endroits), le cadre sympathique et le dîner entrecoupé régulièrement de chants et ce dès 19H, ce qui évite d’avoir à attendre jusqu’à 23H… car après une bonne journée de marche, tout le monde n’a pas envie de faire nocturne ! 2 lieux situés dans la Rua dos Remedios, dans le quartier Alfama nous ont été conseillés mais nous n’avons pas pu les tester. Il faut arriver tôt ou réserver :
Le Musée du Fado (Largo do Chafariz de Dentro) donne à voir et à écouter le fado. Riche collection de supports audiovisuels et d’objets divers (dont la fameuse guitare portugaise à 12 cordes).
La ville aux 7 collines fera souffrir votre dos et vos petits mollets mais elle vous offre en contrepartie de très beaux points de vue.
En voici quelques uns :
Toujours très utilisés en décoration, les azulejos dont l’origine remonte au 15ème siècle, constituent une sorte de peinture-tapisserie sur carreaux de faïence. Bien qu’ils soient en majorité bleu et blanc, leur nom ne viendrait pas de Azul (bleu en portugais) mais plutôt de l’arabe Al Zulaycha qui désigne un morceau de terre cuite et lisse. On en trouve dans tous les quartiers. Les plus belles façades se trouvent néanmoins dans le quartier de l’Alfama, seul quartier ayant survécu au terrible séisme de 1755 dont vous entendrez beaucoup parler à Lisbonne. Un musée est consacré aux Azujelos. Il se situe à l’est du quartier de l’Alfama.
A Lisbonne, il faut toujours avoir les yeux levés…pour les azulejos donc mais également car il y a de nombreuses belles fresques (Street Art) notamment dans le Bairro Lato (cambrioleur géant peint sur l’immeuble en ruine de l’Avenida Fontes Pereira de Melo ; fresques à la Guernica de la calçada de Gloria, tags « Eat the Rich » de la rue Rosa…) mais également dans le quartier de l’Alfama où on peut apercevoir une des plus célèbres fresques que compte la ville, vers le château Sao Jorge et qui représente le Fado Vadio (ne loupez pas la sardine en forme de phallus).
Pour avoir assisté à un match de l’équipe Portugaise pendant l’Euro 2016 dans la fanzone installée sur la Praça Do Commercio, au bord du Tage (où se situait auparavant le palais royal et où vous trouverez l’office du Tourisme), j’ai pu constater que Ronaldo n’est pas messie (Messi..ahahah …j’ai bien dû réussir à la placer 10 fois depuis que je suis rentrée celle-là !) en son pays. En revanche, les suivants le sont:
A la différence des rues quadrillées qui composent certains quartiers du centre, l’Alfama est un dédale de ruelles pentues, bordées de maisons aux toits ocres et aux balcons fleuris. Le quartier s’anime en fin de journée, en particulier autour des bars de jazz et de fado. Pendant les fêtes de Lisbonne en juin, des barbecues géants pour faire griller les sardines, fleurissent sur toutes les petites places. C’est également dans ce quartier que l’on trouve le Château Sao Jorge.
Mouraria, quartier où nous avions réservé un appartement, est le plus vieux quartier de Lisbonne. Son nom fait référence aux Maures qui y vécurent plus de 9 siècles jusqu’en 1147. C’est dans ce quartier qu’est né le Fado. L’artiste Camilla Watson a tiré des photos des habitants exposés sur les murs des maisons.
Le Bairro Alto est un quartier jeune et alternatif. Les bars étant plutôt petits, l’animation déborde dans la rue au fur et à mesure que les heures avancent. Le we, les rues sont très animées, entre la Rua Do Norte, la Rue Da Rosa et la Praça de Camoes. Le Bairro Alto regorge aussi de petites boutiques, vintages mais aussi de nouveaux créateurs, qui restent ouvertes tard le soir. On y trouve aussi quelques uns des meilleurs clubs de fado de Lisbonne.
Le quartier des affaires de Lisbonne couvre Baxia et Rossio. Ces quartiers centraux permettent d’accéder facilement aux lignes de transports en commun pour les visites en dehors de la ville (Belém, Sintra et Cascais). A part cela, les quartiers manquent de charme. Ce sont des quartiers plats, aux rues perpendiculaires bordées d’immeubles modernes datant de l’après tremblement de terre. On trouve encore vers le port quelques bâtiments anciens toujours debout. La rua Augusta dans Baixa est l’une des rues commerçantes les plus populaires de Lisbonne, ainsi que la célèbre Rua da Prata (rue de l’argent) et la Rua Áurea (rue de l’or), où se regroupent tous les orfèvres de la ville. Il vaut mieux éviter les restaurants de ce quartier, pièges à touristes. Juste avant notre départ, nous avons toutefois fait un stop au restaurant Vela Branca (112-114 Rua dos Correeiros). C’est un restaurant touristique mais le couple qui parle très bien français est sympathique et j’ai dégusté un excellent pavé de thon rouge pour 8 euros. C’est également dans ce quartier qu’on trouve le célèbre Elevador de Santa Justa (5 euros pour monter…pas fait !).
Le Chiado est particulièrement connu pour ses boutiques en tout genre : chaînes de magasins, grandes marques, petites boutiques ou librairies anciennes. Quartier plutôt chic, il possède tout de même un certain charme traditionnel.
Souvent évoquée comme les ‘Champs Élysées’ de Lisbonne, l’Avenida da Liberdade est une zone résidentielle bordée d’arbres, d’immeubles du 19ème siècle, de boutiques branchées et de restaurants huppés. Le boulevard principal conduit au Parque Eduardo VII. Il faut s’arrêter à la station Marquès de Pombal qui offre un très beau point de vue sur la ville.
Situé juste à côté du Puente 25 de Abril (réplique du Golden Gate), Alcântara possède quelques uns des bars et restaurants les plus à la mode, offrant une animation nocturne très différente de celle du Barrio Alto. Nous n’y avons pas été le soir mais c’est là qu’on trouve notamment le LX Factory. Beaucoup de blogs parlent de cette ancienne manufacture textile qui regroupe aujourd’hui restaurants (dont la Cantina, souvent recommandée), librairies…
Le quartier verdoyant de Belém (une ville associée au 15ème siècle ou siècle des “Grandes Découvertes” pour le Portugal) se trouve à l’ouest du centre-ville, là où le Tage rejoint l’océan. Le quartier compte 2 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO : le Mosteiro dos Jerónimos (et l’église Santa Maria accolée, entrée libre) et la Torre de Belém. C’est là qu’on trouve également, Rue de Bélem, le café Antiga Confeitaria de Belém et ses délicieux Pasteis. Il faut prendre le Tram 15 (ou le bus mais c’est moins authentique) pour se rendre dans ce quartier.
Située à 45 minutes du centre-ville, la ville de Sintra est parfaite pour une excursion d’une journée. Les principales attractions de la ville : le palais national de Sintra, le château Maure et le palais national de Pena. Le départ se fait de la gare de Rossio. Evitez d’y aller le we, les queues pour les billets de train sont interminables. Il faut compter 4,50 Euros pour un AR (environ 2 trains par heure). Sur place, il est possible de prendre un billet de bus à la journée pour 5 euros. Ça vaut le coup car cela permet de se rendre sur les différents sites intéressants de la ville. Nous avons, nous, malheureuses, rejoint le palais de Pena, à pied, via la Villa Sasseti. Par 30 degrés et avec un beau dénivelé, nous sommes arrivées rincées au Palais (heureusement qu’aucun prince ne nous y attendait) !
Différentes formules pour la visite. Il faut a minima prendre la visite des terrasses (environ 10 euros avec l’accès aux jardins). Pour redescendre, on a sauté dans le cabriolet rouge d’un jeune homme qui proposait la navette (comme d’autres) jusqu’au centre du village, pour 5 euros. Ça permet d’éviter la file d’attente pour le bus. A Sintra, des tours opérateurs proposent à la sortie de la gare, des circuits à la journée « Sintra/Cascais/Cabo da Roca ». Je ne sais pas ce que cela vaut mais cela me semble peu recommandé de faire les 3 sur une journée.
Autre excursion à la journée depuis le centre-ville (45 minutes), la ville côtière de Cascais est une destination plage. La ville est petite mais les plages sont très belles. Depuis le centre de Cascais, il est également possible de se rendre à Estoril à pied. Le départ se fait de la gare Cais Do Sodre. Comme pour Sintra, de longues files d’attente aux distributeurs de billets, les lisboètes appréciant particulièrement cette destination, le we. Il y a un train toutes les 20 min. L’AR est à 4,30 euros.
2 Comments
J’ai découvert le street art là-bas, soit tardivement. De belles surprises !
Et le château de Sintra…
Lisbonne a également été pour moi, une belle découverte!