Fin 2008, je suis partie 15 jours au Népal…non point pour m’attaquer aux régions des Annapurnas ou de l’Everest (je laisse ça aux sportifs) mais pour découvrir les richesses de la vallée de Katmandou, randonner quelques jours dans une région de moyenne montagne à la rencontre des villageois et enfin découvrir la, assez peu connue, jungle népalaise.
Ce voyage a donc débuté par la visite de plusieurs villes royales des environs de la capitale.
A Katmandou, vous pouvez découvrir les ruelles de la vieille ville (avec son marché aux épices et ses échoppes de tissus indiens); le temple d’Indra ; le Kumari Bahal ; le Durbar Square, Freek Street (rue mythique pour les hippies), ou encore le quartier touristique de Thamel (où vous pouvez déguster de délicieuses fondues tibétaines)…
Les Durbar Square sont des places à proximité des palais royaux où l’on trouve temples à pagode, fontaines…Ils sont généralement face aux palais royaux. Il en existe dans les 3 villes royales du Népal : Katmandu, Patan et Baktapur. Nous avons logé une nuit dans une petite auberge qui donnait directement sur le Durbar Square. Je me suis réveillée en pleine nuit car des chiens hurlaient à la mort. J’ai regardé par la fenêtre et j’ai pu admirer cette place déserte avec ses temples à quelques mètres seulement de mon auberge. C’était une atmosphère vraiment particulière dont je me souviens encore 8 ans après. C’était à la fois impressionnant de beauté et flippant. On se serait cru dans un décor de cinéma de ville fantôme.
La Kumari est une petite fille, déesse vivante, choisie parmi un groupe d’enfants qui ont entre 4 et 5 ans. Elle est choisie en fonction de sa caste (issue de la caste bouddhiste bien qu’elle vénère des dieux hindouistes), de son physique, de son mental (ex : capacité à maîtriser ses émotions dans une pièce noire avec des masques terrifiants) et enfin de son signe astrologique. Si elle n’a pas le droit de sortir de son palais (jusqu’à ses 11 ans), sa famille et ses amis peuvent en revanche lui rendre visite.
Bodnath est un quartier habité principalement par des bouddhistes tibétains et népalais, entourant le plus grand stupa du Népal. En fin d’après-midi la foule des tibétains tourne autour du stupa en priant. Vous pouvez assister aux pûjâ, cérémonies bouddhistes. Sur les fameux drapeaux colorés (de 5 couleurs pour représenter les 5 éléments) sont retranscrites des prières.
Le Népal compte environ 70% d’Hindous, 25% de Bouddhistes et 5% de Musulmans et Chrétiens. Le Stupa est pour les Bouddhistes, les temples Pagodes pour les Hindouistes et Bouddhiste. Un Stupa est une structure architecturale bouddhiste. On y perçoit à chaque fois, les 2 yeux de Bouddha qui représentent la connaissance et la compassion ; un œil (ou un point rouge) qui représente la clairvoyance et 13 niveaux qui représentent la connaissance, le développement. C’est une montagne de terre, il n’est donc pas possible d’y entrer. Il renferme soit une relique de Bouddha soit un texte soit un bol soit rien pour symboliser la mémoire. Les bouddhistes font tourner les moulins à prières à proximité des Stupas, en récitant des mantras. Les moulins sont tournés en récitant les 6 syllabes (OM = Dieu ; MA = Démon ; NI = Humain ; PAD = Fantôme ; ME = Animaux ; HUM = Enfer). Cela permet de sortir du cycle de la vie et d’atteindre ainsi le Nirvana.
Swayambunath est quant à lui, un des plus anciens sites religieux de la vallée et également, lieux mythique de la fondation de Katmandu.
A Patan, la ville aux mille toits dorés, se visite : le palais royal, la fontaine d’Or, le Temple de Shiva (reconnaissable grâce au taureau à l’entrée), le Temple d’or, sanctuaire des bouddhistes newars de la ville et enfin, le temple des mille bouddhas dans le quartier des orfèvres.
A Pashupatinath se déroulent les crémations au bord de la rivière Bagmati sacrée parce qu’affluente du Gange. On peut monter sur la colline faisant face au temple de Shiva. Les singes espiègles y sautent de temples en temples et, des sâdhus, renonçant, aux longues barbes charment des cobras de leurs flûtes de bambou.
La crémation : Les morts sont mis à l’eau pour y être purifiés. Les proches embrassent le corps et la bouche du défunt. Les vêtements sont jetés à l’eau (offrandes) et repêchés quelques mètres plus loin par les indigents. Les cendres sont jetées à l’eau (lieu de début de tout). Lors du décès d’un parent, les fils s’habillent pendant 1 an en Blanc. Lors du décès d’une conjointe, les hommes portent un chapeau blanc. Lors du décès d’un époux, les femmes portent des habits blancs pendant 1 an.
A Baktapur, le Durbar Square est également appelé place du palais Rira (palais aux 55 fenêtres). Il faut admirer la porte dorée, chef d’œuvre de l’art népalais, et qui donne accès à Sundari Chok qui renferme le bassin rituel du roi de Bhaktapur. En dehors de Durbar Square se dresse le temple de Nyatapola, magnifique pagode à cinq étages, consacré à la déesse Laxmi.
Notre randonnée a débuté à Binkuri pour s’achever, 4 jours plus tard à Kanigaon. Entre les 2, nous sommes passés par la crête de Phusuri (2 300 m) et par Phusuri Danda. C’est incontestablement la partie que j’ai préférée, principalement pour la rencontre avec les villageois qui pour certains n’avaient jamais vu de touristes étrangers.
Il y a 61 ethnies au Népal dont les Sherpas (Hommes venus de l’Est), les Tamangs (que nous rencontrerons au cours du Trekk) et les Newars (originaires de Katmandou, les plus riches)…
Ce que j’ai aimé pendant ce trek :
Cliquez sur ce lien pour écouter un extrait de chant…Désolée pour l’image mais seule la lune nous éclairait…
Il y 3 grandes régions au Népal : La chaîne Himalayenne au Nord (15%), la vallée de Katmandou (70%) et le plateau du Terai au Sud (15%)
Le Parc National de Chitwan est situé dans le Teraï. Son climat est subtropical, autant dire froid et humide…brrrhhh. Le Teraï a vu naître Bouddha à Lumbini en 562 Av. J.C. et Sita qui aurait été l’épouse de Rama le héros du Ramayana.
Incontestablement…la partie que j’ai le moins aimé ! Le trajet qui devait déjà durer 7 heures sur une route défoncée a duré au final une bonne partie de la journée à cause d’une erreur de destination. Arrivés à ce que l’on pense être notre lieu de villégiature, on nous fait traverser le fleuve en pirogue puis on nous fait prendre une jeep, on fait encore 10 minutes de marche pour découvrir un charmant petit centre de vacances perdu dans la pampa. Mais là, alors qu’on était affamé (il devait être 13h…nous étions parti à 6h du matin), éreinté par la route, dégoulinant à cause de la chaleur et qu’on était en train de déguster un délicieux coca frais offert pour notre arrivée, le gérant regarde notre voucher et nous dit « Ahhh mais c’est pas ici !! ». Résultat, on a quand même eu le droit de finir le coca (Telle Bernard, j’ai failli lui dire: « Euuuuh…je finis… »), on s’est retapé les 10 minutes de marche, la jeep, la pirogue pour retrouver le chauffeur de notre tape-cul. On est arrivé à 16H, accueillis par une matrone en treillis qui nous a forcé à manger (bizarrement on n’avait plus faim). 2 lieux de villégiatures dans la jungle très différents. J’ai eu l’impression de passer du club vacances des Bronzés au QG des Farcs. Et des horaires… dignes d’un camp militaire (6H30 : Levé ; 7H : Petit Déjeuner ; 7H30 : Balade à Dos d’Eléphant ; 9H : Balade en Jeep ; 10H30 : Balade en Barque…).
Mais cette petite mésaventure ne pourrait impacter le merveilleux souvenir que j’ai de ce pays et ses habitants…